Bolivie, le développement et la démocratie ?
Antipodes n° 197, juin 2012
Le cercle vertueux développement-démocratie se fait attendre
Malgré ou à cause de l’érosion dans son capital politique, le président bolivien Evo Morales va de l’avant et met l’opposition au défi : « Nous ne sommes pas de passage au palais présidentiel, nous y sommes pour durer, si possible plus de 500 ans ». Il est fort probable que, malgré le mécontentement croissant d’une partie de la population qui lui était jusqu’à présent acquise, vu l’état de division de l’opposition bolivienne, ce « demi-millénarisme idéologique » lui permettra dans trois ans de rempiler à la tête de l’Etat.
Le Gouvernement Morales, qualifié par certains de néo-développementaliste n’est pas pour autant aussi néo-démocratique qu’il ne le prétend. Et l’alternance ? Evo forever ? L’alternance au pouvoir, pourtant le principe de base de la démocratie, serait désastreuse en Bolivie, d’après Guy Bajoit. Manifestement, le cercle vertueux développement-démocratie tarde à se mettre en branle.