- « Le besoin le plus pressant est peut-être celui de transport bon marché ou même gratuit sur une vaste échelle. Dans les conditions actuelles, la moitié du monde reste improductive faute de travailleurs. Des millions de milles carrés en Afrique, en Amérique du Sud et ailleurs sont pratiquement sans utilité, parce qu’il n’y as pas de population capable d’exploiter leur richesse. D’autre part, presque chaque pays civilisé a des milliers et des centaines de milliers de chômeurs. Lorsque cependant le jour viendra où l’ouvrier de Manchester, ne trouvant pas d’emploi, pourra sans frais ni inconvénient emmener sa famille au Brésil ou en Ouganda à volonté, quand, en d’autres termes, la main-d’oeuvre deviendra réellement mobile, alors la moité des embarras du monde auront été résolus ».
Extrait d’un journal anglais de la fin des années cinquante.
- « Le développement durable est un mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes, sans compromettre la capacité des générations futures de satisfaire les leurs ».
Rapport Brundland, 1987.
- « Le développement humain est un processus de changement social dans lequel des différents aspects de la vie des individus ne peuvent être séparés : l’aspect économique du social et l’aspect culturel du politique et religieux ».
Programme des Nations unies pour le développement.
- « La survie du développement à sa mort est surtout manifeste travers les critiques dont il a été l’objet. Pour tenter d’en conjurer magiquement les effets négatifs, on est entré en effet dans l’ère des développements « à particule ». On a vu des développements « auto centrés », « endogènes », « participatifs », « communautaires », « intégrés », « authentiques », « autonomes et populaires », « équitables » sans parler du développement local, du micro-développement, de l’endo-développement et même de l’ethno-développement ! Les humanistes canalisent ainsi les aspirations des victimes. Le développement durable est la plus belle réussite dans cet art du rajeunissement des vieilles lunes. Il constitue un bricolage conceptuel, visant à changer les mots à défaut de changer les choses, une monstruosité verbale par son antinomie mystificatrice. Le « durable » est alors ce qui permet au concept de survivre ».
Serge Latouche, En finir, une fois pour toutes, avec le développement, dans Le monde diplomatique, mai 2001.
- « Le développement est semblable à une étoile morte dont on perçoit encore la lumière, même si elle s’est éteinte depuis longtemps, et pour toujours ».
Gilbert Rist.
- « Bienvenue au village global »
Le développement d’après Survival International (en anglais), (en espagnol).