et la sensibilisation de l’opinion publique européenne en faveur de la coopération au développement
1. Accueillant favorablement le document de réflexion de la présidence sur le thème de l’éducation au développement.
2. Considérant l’interdépendance globale de notre société, la sensibilisation par l’éducation au développement et l’information contribue à renforcer le sentiment de solidarité internationale ; ainsi qu’à établir un environnement favorable à l’établissement d’une société interculturelle en Europe. Elle contribue aussi à modifier le mode de vie en faveur d’un modèle de développement durable pour tous. Enfin, elle permet d’augmenter le soutien des citoyens à des efforts supplémentaires du financement public de la coopération au développement.
3. Rappelant les critères de base des actions de sensibilisation aux questions de développement – qui couvrent l’éducation au développement – tels que mentionnés dans le règlement sur le cofinancement ONG (règlement n°1658/98 du Conseil).
4. Rappelant le point 44 de la Déclaration conjointe du Conseil et de la Commission sur la politique de développement de l’Union européenne (Conseil Développement, 10 novembre 2000).
5. Reconnaissant le rôle primordial des Etats membres dans l’éducation au développement, dont certains y consacrent déjà des efforts considérables, ainsi que le rôle joué par la Commission.
Le Conseil
6. Souhaite favoriser un soutien accru à l’éducation au développement, ainsi que la politique de communication qui y est liée, de la part de la Commission et des Etats membres grâce à l’établissement de liens plus étroits entre différents secteurs qui peuvent aider la promotion de l’éducation au développement dans des domaines tels notamment les ONG, les écoles, les universités, la formation des adultes, la formation des formateurs, les médias audiovisuels, la presse, le monde associatif, les mouvements de jeunesse.
7. Encourage la Commission européenne et les Etats membres à poursuivre leur soutien aux initiatives des ONG d’éducation au développement, ainsi qu’à celles émanant des coordinations nationales des ONG de développement.
8. Souligne l’importance du facteur « commerce équitable » qui constitue une méthode efficace d’éducation au développement. Il considère qu’il serait utile d’examiner, en concertation avec les milieux intéressés, les possibilités de promouvoir davantage l’idée du commerce équitable.
9. Veut encourager les échanges d’informations et d’expériences sur l’éducation au développement entre les gouvernements et les acteurs de la société civile, ainsi qu’au sein même de ces entités.
10. Encourage les initiatives des ONG et des institutions européennes et nationales, qui visent à sensibiliser les populations des pays candidats à l’adhésion à l’Union européenne, sur l’importance de soutenir la solidarité internationale dans la lutte contre la pauvreté dans le monde, ainsi que d’y promouvoir en général l’éducation au développement.
11. Invite la Commission à renforcer ses actions d’information et de communication afin de mieux sensibiliser le public des Etats membres, ainsi que des Etats candidats à l’adhésion, à la politique européenne de coopération au développement.
12. Salue d’une part le travail d’éducation au développement réalisé par le Conseil de l’Europe à travers son Centre Nord-Sud qui permet de toucher l’ensemble des pays membres du Conseil de l’Europe, parmi lesquels figurent aussi les pays candidats à l’adhésion à l’Union européenne, et d’autre part le travail en matière d’éducation au développement réalisé par l’OCDE.
13. Souhaite qu’une évaluation soit faite, a) d’une part en matière d’éducation au développement et de sensibilisation de l’opinion publique européenne aux questions de développement par rapport à la mise en œuvre de la ligne budgétaire sur le co-financement ONG (ligne B7-6000), b) et d’autre part par rapport aux moyens d’information concernant la coopération avec les pays en voie de développement mis en œuvre par la Commission, pour l’aspect qui concerne la sensibilisation de l’opinion publique. Cette évaluation devrait permettre d’augmenter encore l’efficacité de ces politiques d’information et de sensibilisation dans le futur.
14. Souligne l’importance de réaliser régulièrement un sondage d’opinion auprès des citoyens de l’Union européenne et des pays candidats afin de mesurer leur compréhension et leur soutien par rapport à la coopération au développement. Un tel sondage permettra d’orienter l’éducation au développement vers les groupes de la population où le besoin se fait davantage sentir, ce qui impliquerait si nécessaire de revoir les méthodologies et de définir de nouvelles synergies. (le 8 novembre 2001).