Troupuscule

Mise en ligne: 23 décembre 2024

Cher.e toi,

Dans quel monde navigues-tu ? Quels horizons s’ouvrent à toi ? Pour quels combats t’entraînes-tu ? Quel art soignes-tu de tes mains, de ton élan ? Quel.le.s allié.e.s as-tu rencontré.e.s aujourd’hui ?
Ici décembre 2023. Ça y est, l’herbe dehors est blanchie par les fraîches nuits, les feuilles tombent par sacs, les montagnes tout autour roussissent par vague, le ciel tombe vite et clair le soir. L’automne file vers l’hiver.
Et notre humanité suit son cours de chaos, les images venant de près ou de loin esquintent notre puissance, s’immiscent même parfois dans notre joie de vivre. Alors la lutte continue, toujours plus nécessaire, nécessairement joyeuse, joyeusement vivante !

La Troupuscule - Traversée artistique et politique

Au lieu de boxer avec quelques ami.e.s, quelques camarades, quelques complices, nous avons décidé de jouer. En reprenant les règles ancestrales, peut-être innées, celles qui consistent à rejouer et à déjouer la vie, telle qu’on ne la veut plus. La vie qu’on a aperçu sous son vrai jour, qui a voulu nous faire baisser la tête. Nous rejouons l’insupportable subi, et le portons haut et fort pour le dénoncer.
Nous avons choisi comme matière les oppressions, rien que ça, tout ça ! Nous avons choisi comme terrain le forum, dans sa définition antique, politique et poétique. Nous choisissons comme allié.e.s tous ceux et celles partant.e.s pour essayer, pour s’essayer à cette « expérimentation critique » [1].

Nous avons construit un bateau nommé Troupuscule, ou plutôt « La Troupuscule », comme une compagne. Notre gouvernail c’est le théâtre de l’opprimé.e. Nous nous sommes adoptés mutuellement, compère de cette intention de ne pas remplacer l’action politique mais plutôt d’en être le lieu de sa préparation, de sa répétition. Nous nous apprivoisons et nous suivons son cap définitivement collectif.

Nous explorons ce grand écart d’apparence entre ce qu’il brasse de personnel, de particulier, et même d’intime et ce dont il se fait porte-parole qui est éminemment sociétal. Et ça continue de nous bluffer. C’est une rencontre tellement enthousiasmante de l’individuel et du collectif. Lorsqu’une personne dépose une histoire personnelle et que, de ce cadeau, précieuse récolte de l’intime, nous tentons de sortir la dimension systémique. C’est en gardant toujours la visée d’être en solidarité avec ce que la personne veut défendre et toujours collectivement à ce service que l’histoire prend du recul sur elle-même et que les enjeux politiques peuvent se révéler.

60 ans après son invention, à des milliers de kilomètres de son lieu de naissance, le théâtre de l’opprimé.e continue de nous surprendre.
Quand cette femme de 92 ans nous raconte ce moment douloureux où le directeur de l’EPHAD la contraint à la solitude parce que, sans ses enfants présents, elle est sortie des normes de la famille ; et parce que l’établissement a des objectifs économiques qui empêchent qu’on l’accompagne autrement, en sortant de ces autres normes, celles des contrats de travail et de la rentabilité. Là encore se rejoignent ce malaise, cette tristesse qui sont propres à cette femme et des lois tellement reconnues qui lui imposent et l’isolent encore plus.
Alors le forum peut commencer. Et chacun, chacune, de sa place, de son âge, de son vécu, de sa colère, de son espoir, mène la lutte contre ces lois injustes. Autant de techniques, de stratégies ou bien d’audace et de folie, ou encore de petits pas dans ce combat. Nous nous mettons avec le public au service de cette femme, solidaires de sa volonté de changer cette situation, touchés aussi parce qu’elle nous rappelle des enjeux déjà vus. Nous avons 25, 43, 68 ans, nous ne sommes pas passé.e.s par les mêmes chemins de vie, nous ne sommes pas choqué.e.s pour les mêmes raisons, et pourtant chaque contribution apporte sa pierre à l’édifice contre l’oppression qui s’est racontée.

Quel meilleur moyen de faire collectif que de partager cet objectif, ce défi commun ? Boal disait que le théâtre de l’opprimé.e est le théâtre de la première personne du pluriel.

Le théâtre est aussi là, le temps du forum, de jouer au groupe, jouer la cohésion. Et quand je dis jouer, bien sûr on entend cette dose de « faire semblant ». Car c’est un instant fabriqué, une fiction qui a un début et une fin. Mais je dis aussi jouer pour rappeler que pendant cette suspension, on y croit, on s’y met, on lâche prise et on plonge et on fait ensemble –comme les enfants en sont capables dans leurs jeux.

Jana Sanskriti- déployer le temps

Besoin ici d’une parenthèse pour le Jana Sanskriti que j’admire justement à cet endroit de la temporalité de l’existence du groupe. Quand nos interventions sont trop souvent minutées et ponctuelles, ne laissant que peu de place pour que s’opère une durable cohésion du collectif ; le Jana Sanskriti déploie un temps long pour lui laisser sa chance. Un forum au Bengale, on ne va pas le jouer « one shot », les comédien.ne.s reviennent durant une année 4 ou 5 fois dans le même village. Ils reviennent avec le même spectacle et refont forum avec les habitant.e.s. Et les propositions s’affinent et les villageois.e.s discutent entre deux représentations, et des alchimies adviennent entre eux. Beaucoup de groupes sont nés par l’initiative de ces mêmes villageois autour de l’envie de monter leurs propres scènes, leur forum qu’ils joueront et rejoueront dans des villages. Etc, et le cycle poursuit sa course vertueuse dans les campagnes bengalies. La frontière de la fiction du groupe au groupe constitué, en action, semble disparaître avec ces interventions au long cours.

Faire ensemble

Je reviens en Drôme et reprend le questionnement sur ce groupe éphémère que nous formons avec le public avec l’écueil bien connu et craint : est-ce que dans ce groupe tout le monde intervient ?
Boal disait que le théâtre de l’opprimé.e est accessible à tous, même aux comédiens. C’est notre volonté pleinement partagée, évidemment. Mais dans la réalité de nos interventions, les personnes du public qui viennent faire une proposition, s’entraîner sur scène, est-ce que ce ne sont pas toujours les plus extraverties, les plus à l’aise dans le groupe, les plus confiantes en leur capacité, celles qui maîtrisent le mieux les mots, la parole en public, celles qui sont le moins confrontées dans leur vie à la situation exposée, finalement ceux et celles qui en auraient le moins besoin ?
Notre jeu a ses exigences et comment deviendrions-nous par magie égaux devant elles ? Il ne faut donc pas les oublier et avoir conscience de ses limites afin de tout mettre en œuvre pour les dépasser.
Nous proposons parfois des ateliers en mixité choisie. Ces ateliers permettent à un groupe social vivant une oppression commune de se retrouver, se reconnaître et se renforcer pendant un moment donné : un atelier entre femmes cisgenre, personnes trans et non binaires, un atelier entre personnes racisées... L’accessibilité n’est jamais acquise, elle se conquiert. Il nous faut assumer que c’est à nous de faire cet effort, pas aux participant.e.s.
C’est un outil de transformation sociale, nous en sommes convaincus, un levier puissant mais nous continuons de nous questionner autour de ses travers, ses faiblesses, ses impensés et ses dérives.

Démultiplier les possibles… sur un fil

La « misère » pressentie par Boal, d’un outil qui peut devenir manipulant, glisser vers une moralisation de la pensée, être détourné pour une réflexion homogène, contrôlée. En fait, tous ces démons que nous pourchassons ! Ils ne sont pas si loin et notre pratique doit toujours garder une certaine vigilance pour ne pas se faire rattraper par ces pentes glissantes.

C’est un parcours de funambule. Garder en tête et en intention qu’il faut rendre à l’outil son humilité, qu’il n’y a pas de bonnes solutions, que le processus est en train de se faire sans que nous sachions en avance les conclusions. Si nous ne pouvons pas les faire disparaître, nous nous efforçons de nommer les biais à chaque fois que nous les percevons. Et là bien sûr restent nos propres failles, nous avançons, humains, sur le vain chemin de l’objectivité !!

En même temps, cette posture, comme le funambule est forte, gainée ! Nous tenons un cadre, car sans lui, pas de confiance, pas de sécurité dans le public, en tout cas pas suffisamment pour se mouiller, pour que le public s’implique dans l’histoire. Il est primordial pour permettre cet espace de liberté, pour stimuler l’envie d’agir de ceux et celles qui sont encore des spectateur.trice.s.
Le temps du forum est tenu entre la possibilité que nous devons ouvrir grand à ces spectateur.trice.s. de dire et de faire, de s’essayer aussi librement que possible et un cadre borné par des règles communes. Le rôle du joker incarne cette ligne.

Tout est alors encore question d’entraînement ! Nous autres jokers, devons humblement continuer de nous entraîner pour marcher sur ce fil tendu entre ces deux pôles complémentaires, qui se matérialisent pendant le temps du forum.

S’exercer à ne pas juger telle ou telle intervention orale ou physique, s’exercer à faire confiance au public, à ce qu’il voit, perçoit, comprend. S’exercer à lui donner la parole en priorité, à lui renvoyer les questionnements, à faire travailler le groupe, chacun.e dans le groupe que nous sommes devenus.
S’exercer aussi à répondre à un propos qui nous paraît agressif, qui semble venir attiser ou relativiser l’oppression qui se joue sur scène. S’exercer à synthétiser sans dénaturer toute la richesse de ce qui vient de se passer. En somme s’exercer à ce travail que l’on nomme souvent d’accoucheur.se, de passeur.se.

Parce que le public à chaque fois qu’il monte sur scène prend un risque. Sa décision tient sur un socle si ce n’est fragile, en tout cas ténu. Il ne faut jamais oublier que ce n’est pas confortable et que c’est déjà un pas de géant. Devenir acteur.ice alors qu’on pourrait rester spectateur.rice. Ce risque, il tient aussi à la magie du théâtre, de la fiction qui embarque, qui, une fois qu’on est sur les planches peut nous amener loin de ce qu’on avait imaginé. Un.e spectateur.trice vient sur scène avec une idée, avec un état et une fois la scène qui redémarre, le.la voilà, comme dans la vie, pris.e par le tourbillon de l’improvisation, de l’émotion : déstabilisé.e. Il y a ce risque-là, alors c’est le rôle des comédiens et comédiennes de le faire travailler avec cette instabilité. De la rendre créatrice, sans jamais le pousser à la chute ou à l’abandon de sa proposition. Avec la complicité du joker, il leur faut lui donner suffisamment de matière pour qu’il fasse grandir sa résistance.

Car nous avons besoin de tout le monde. Chaque personne du public, avec sa proposition particulière –et peut-être son lot de déstabilisation—est nécessaire à l’avancée de la situation globale présentée par la scène. Intelligence collective qui s’incarne dans autant de tentatives qui viennent s’ajouter les unes aux autres, emplies de contrastes, d’échos et de pistes aux courbes variées. C’est pour cela qu’on répète toujours : « nous ne sommes pas là pour gagner ». C’est une récolte que l’on veut : pleine de surprises, apportées par celles et ceux venu.e.s sur scène et qui se surprendront même eux-mêmes.

Un exemple en actes : une scène à trois : un médecin, un homme et une femme en couple. La femme est enceinte, elle est allongée entre les mains du médecin pour l’auscultation, ils viennent dans l’intention d’avorter. Le médecin, magnifique rôle d’oppresseur, aux paroles méprisantes, moralisatrices, aux gestes brusques, pressants.

Est-ce que le forum consiste à le métamorphoser en médecin à l’écoute, attentif, compréhensif, à le faire changer d’avis sur l’avortement ? Est-ce que l’on cherche donc dans le public ce super-héros de Comics, qui viendrait « gagner » : faire une proposition « baguette magique » qui transformerait notre médecin véritable en bienveillance incarnée ?
C’est une vision, ce serait sûrement une part de notre idéal commun, du côté des opprimé.e.s, ici le jeune couple. Mais ce qui va se passer est tellement plus riche d’enseignements que cette victoire-là –qui de la hauteur de son utopie peut même créer de l’impuissance-.
Une femme vient sur scène et fait parler le médecin, qui s’engouffre encore plus loin dans le mépris et le jugement, qui exprime sans complexe son aversion viscérale contre l’avortement et le droit qui l’accompagne. Et sans elle et son intervention, comment aurions-nous vu le visage découvert de celui sensé nous accompagner ?
Puis, un homme vient et s’attache à renforcer le lien dans le couple que l’intervention brutale du médecin avait mis à mal.
Puis une femme dit simplement « stop ». Elle se lève sans autre commentaire que « on va consulter ailleurs ».

Bref, autant de pistes pour se renforcer et se redire qu’il y a mille et une victoires qui nous attendent dans chaque confrontation. Et que de chaque proposition naît la conscience qu’on peut être acteur.trice à des endroits différents. Nous ne travaillons pas le « où » il faut intervenir –cela créerait de la hiérarchie entre les propositions-, ce que nous travaillons c’est la mise en mouvement.
Cet instant où le.la spectateur.trice prend la décision d’enfiler le rôle d’acteur c’est notre objectif. Boal disait « libérer le spectateur de sa condition de spectateur, alors il peut se libérer d’autres oppressions » [2].
Le joker est ce stimulateur de tentatives.

Le théâtre de la mise en mouvement

L’autre élément qui va faciliter la bascule c’est, sans surprise, la scène elle-même et les comédien.ne.s qui la font vivre !
Autre question primordiale à chaque création renouvelée. Qu’est-ce qui à travers la scène va provoquer cette mise en mouvement du public ?
La première question qu’on pose au public après avoir joué une première fois la scène est : « est-ce que ça vous semble réaliste ? ». Oui effectivement le réalisme est essentiel. Identification primaire. Si le public ne se retrouve pas comme dans la réalité, pourquoi interviendrait-il ? Comme au cinéma, les émotions montent à mesure qu’on s’enfonce dans son siège. Il faut obtenir cette ambiance de situation qui pourrait arriver « pour de vrai », et pourtant faire avec les artefacts du théâtre. Fabuleux exercice qui amène de fabuleux questionnements.

Nous avons une commande pour un collège : deux créations pour des élèves de 4ème, l’une traitant de l’homophobie, et l’autre du cyberharcèlement. Nous récoltons des témoignages dont nous tirons 2 scènes. Réaliste scénario puisque vécu. Maintenant il nous faut nous atteler à la mise en scène et au jeu pour donner corps à ce réalisme d’histoire. C’est un défi : une salle de CDI pour jouer la cours du collège, les couloirs, les maisons des familles ; 4 comédiennes, la quarantaine pour jouer les adolescent.e.s et les adultes des scènes, hommes et femmes. Jouer pour des adolescent.e.s qui connaissent par cœur le contexte que nous cherchons à reproduire et à qui nous ne devons pas laisser le choix que d’avoir envie d’intervenir !!
C’est là que s’emmêlent la contradiction entre théâtre et réalisme et la bataille à mener, en tant qu’arbitre, pour laisser gagner tantôt l’un tantôt l’autre pour servir le « ça fonctionne » ou le « ça prend ». Le mec de 15 ans trait pour trait quand on est une femme de 40 ans, ça a des allures de caricature et ce serait aussi faux que de voir débarquer cette même femme au collège en tant qu’élève ! Le travail consiste alors à trouver le juste jeu entre ces deux entités, très différentes. Un jeu permettant de voir le personnage de l’adolescent, de croire en ce qu’il dit, en ce qui le mène. Parvenir pour le public à oublier la comédienne et donc ce qui la caractérise de fondamentalement différent de lui. Pour la comédienne, ce n’est pas s’effacer complètement elle-même, c’est rejoindre l’adolescent de là où elle est.
L’enjeu devient de taille quand il s’agit du personnage-clef de la scène, celui de l’oppresseur, celui contre lequel le public doit avoir envie de lutter.
De la même façon, pour servir la lutte que nous voulons collective, nous sommes devant l’obligation de le rendre véritable, jamais caricatural ou pire risible ou ridicule. C’est un travail tout en subtilité du comédien ou de la comédienne car il faut qu’il suscite une indignation et une colère qui soit motrice pour les spectateur.trice.s. De sa justesse de jeu –de la scène initiale et en improvisation quand le public vient faire des propositions, dépend en grande partie le ressort du public pour monter sur scène pour l’affronter.
Nous avons une scène de famille : les parents, l’oncle, la fille et son compagnon. Le père campe sur un double-jeu, de valorisation et admiration pour sa fille et attaque et dénigrement du gendre jugé gamin irresponsable. Ce double-jeu est bien sûr le trait forcé de la scène, jouer tel quel, il créerait des lourdeurs d’invraisemblable.
Le travail consiste à rendre la subtilité du personnage sans tomber dans une psychologisation qui nous éloignerait de notre objectif. Nous ne sommes pas là pour décrypter les relations beau-père/gendre dans leur dimension affective mais bien sociale. Nous tentons de rendre visible en quoi elles reflètent une domination qui dépasse leurs individualités. Nous essayons de tirer ce qu’elle a de politique et ce que nous pouvons mettre en œuvre de concret pour lutter contre.

Boal parlait de volontés et de contre-volontés des personnages. Creuser dans cette direction pour les oppresseurs est particulièrement pertinent. Quand nous interrogeons et travaillons en ce sens sur le personnage du père, nous entrons dans sa vision du monde, dans le cœur de son discours sur la société, dont il défend sa place en tant qu’homme, de 60 ans, père, entrepreneur.
Le public se mobilisera contre l’injustice de ces rapports de domination et le personnage doit être travaillé dans cette vision complexe et clairement politique.

Du théâtre de l’opprimé au clown

Beaucoup de questions soutiennent cette pratique du théâtre de l’opprimé.e parce qu’il se doit d’être toujours dynamique. Et c’est bien ça l’expérimentation critique que nous vivons aussi en salle des machines à La Troupuscule.
Je ne peux pas finir sans te raconter une rencontre chère à notre équipage.
Avec la Troupuscule, nous nous sommes marié.e.s avec la Compagnie de l’Envol et nous avons croisé alors le clown. Et dans ce personnage, nous voyons un merveilleux et puissant allié de lutte.
Le clown, complice infaillible des opprimé.e.s, qui adore inverser les rôles, exprimer sans détour ce qui n’est pas dit, qui ne supporte pas l’oubli, qui donne tout à voir au grand jour, maîtrise l’art du décalage. Le clown qui dans un forum ose sans se soucier des codes sociaux. Le clown qui n’a pas peur et se délecte de mettre les pieds dans le plat. Le clown qui choisit souvent la voie de l’exagération, de l’absurde qui éclaire de façon plus évidente les situations.
Nous aimons laisser entendre sa voix parce qu’elle amène le rire, un nouveau souffle au théâtre de l’opprimé.e. Mais surtout parce qu’il porte un regard bien à lui, qui nous est utile dans une réflexion collective sur des situations souvent complexes. Parce qu’il ose et stimule l’audace et la folie qui manque parfois pour intervenir. Et parce qu’il est inspirant de le voir naviguer sans barrière, sans idée préconçue de ce qu’il faut faire. Allié donc du forum comme moteur de transformation et d’action, que nous sommes heureux.se.s d’avoir rencontré et avec qui nous apprenons à cheminer.

Encore un chemin avec son lot d’interrogations, dont on pourra parler dans une prochaine lettre si tu veux !

A très bientôt !

La Troupuscule.

[1Sophie Coudray, Poétique du théâtre de l’opprimé, Circé, 2022, p.44.

[2Augusto Boal, Théâtre de l’opprimé, La Découverte, 1996, p.185.