Question à l’Assemblée générale d’ITECO : Faut-il changer la formation « Ici et ailleurs, que faire ? »

Mise en ligne: 23 décembre 2015

Pourquoi les jeunes se détournent de propositions de formations comme celles d’ITECO et vers quelles propositions se tournent-ils à la place ?

Lors d’une précédente Assemblée générale d’ITECO, en mai 2015, constatant une baisse dans le nombre d’inscriptions à la formation « Ici et ailleurs, que faire ? », le Conseil d’administration d’ITECO a décidé de consacrer l’Assemblée générale du 18 décembre 2015 à la question évoquée ci-dessus.

Abraham Franssen, professeur et directeur du Centre d’études sociologiques à l’Université Saint-Louis-Bruxelles, est venu présenter son point de vue sur la question et en débattre avec les membres de l’AG d’ITECO. Aux membres effectifs et sympathisants de l’AG se sont joints une vingtaine de participants à des éditions récentes de la formation en question.

L’essentiel du propos d’Abraham Franssen se trouve dans son article récemment publié dans Antipodes, le trimestriel d’ITECO, intitulé Do it for Africa ! où il reformule la question en ces termes : Les jeunes sont-ils de moins en moins attirés par la coopération, l’humanitaire, la vie associative ?

La réponse est non, d’après lui, si on tient compte du nombre important de propositions d’activités destinées au jeunes en lien avec le Sud. Il est vrai qu’à l’image du titre choisi par Abraham Franssen, ces propositions suivent davantage une optique « doitiste » : Do it for Africa ! —fais d’abord, réfléchis ensuite— plutôt que celle proposée par la formation d’ITECO, qui insiste sur la complexité des questions à prendre en considération.

Aussi, Abraham Franssen a attiré notre attention sur le fait qu’autant la démarche pédagogique d’ITECO que les mots pour l’exprimer sont passés subtilement au domaine public et font partie désormais du langage courant et notamment de celui des institutions officielles. Une formation équivalente à celle d’ITECO est organisée par la CTB, par exemple. Les rares différences entre ces deux formations —choix de dates, prix, portée du certificat— jouent toutes en faveur de cette dernière.

Ne faudrait-il pas dès lors aller dans le sens du renforcement de la spécificité de la formation d’ITECO, y compris dans la manière de la présenter ? Si le débat, riche et animé, n’a pas tranché en la matière, ses participants ont poussé néanmoins ITECO à avancer dans cette direction.

Un délicieux repas végétarien d’origine syrienne et un concert de l’excellent trio de musiciens Nathan Daems, Tcha Limberger et Vilmos Chikós —sax, guitare et basse— ont clôturé la soirée.

Reportage photo de Rino Noviello. Cliquez sur les images pour les agrandir